La critique !

Publié le par Nath


Comment devient on victime de la critique ?

Aussi loin que je me peux m'en souvenir, j'ai toujours été victime de la critique. Un comportement, une attitude, des faits, ou des paroles qui sont interprétés, commentés, détournés, déviés de la réalité même.

Je ne vais pas dire que moi non plus, je n'ai jamais critiqué, ce serait faux, je peux m'adonner avec plaisir à la critique surtout quand je n'aime pas une personne. 
Mais pourquoi agissons-nous de cette façon ? Pourquoi nous arrive t'il de prendre quelqu'un en grippe ? Et à partir de là, de fantasmer ? Car oui, c 'est du fantasme ! On s'imagine un tas de trucs bien loin de la réalité.
Qu'est-ce qui nous anime, nous pousse à faire ça ? Se prouver que l'on est meilleur, et que l'autre est mauvais ?

Honnêtement, je n'en sais rien.

Jacques Salomé dans son livre "Et si nous inventions notre vie ?" p.138 parle de : "la mauvais foi est devenue une valeur sûre."

Je cite : "La transgression, l'art de la manipulation, le chacun pour soi et surtout contre l'autre sont devenus des valeurs dominantes, recherchées, appréciées."...
...A l'école... : "Si tu ne sais pas mentir, t'es foutu, si t'es pas de mauvais foi, personne te croit !"...
..."Si tu dis la vérité, de toute façon, tu va te faire mal voir, alors à quoi ça sert d'être sincère ?"...
..."Dans le monde des adultes, il est possible (quoique parfois assez difficile) de faire témoigner positivement quelqu'un, dans un procès, les amis ou les connaissances proches (qui ne veulent pas trop se mouiller). Ceux là même qui vous veulent du bien hésitent, prétendent ne pas savoir comment dire le positif de vous mais par contre les pseudos amis viendront affirmer avoir vu, entendu tout ce qui va dans le sens de celui qui a besoin de leur témoignage pour avoir raison sur vous, pour vous enfoncer. Pour gagner sur celui qu'on veut contraindre, abaisser, détruire, les témoignages et les délations ne manquent pas !"...
..."Dire de quelqu'un qu'il est un brave type, honnête, fiable ne pèse rien face à l'accusation d'<être emporté, violent, de mauvaise foi, d'une brutalité insuportable, colérique, agressif ou pervers>" !
"Si j'ajoute la diffamation, la circulation de rumeurs, l'étiquetage autour de paranoïa à la mode, nous voyons que le vie sociale est une jungle habitée de beaucoup de chausse-trappes et de dangers.
La mauvaise foi fait vivre tout un monde de greffiers, de juges....."
..."La mauvaise foi semble avoir de beaux jours devant elle, elle est devenue une façon d'être pour de plus en plus de personnes, un moyen pour certains de survivre, de tenir la tête hors de l'eau et pour d'autres, la possibilité de dévitaliser la vie et de maintenir la tête des autres...sous l'eau."

Par ces extraits tirés du livre, j'ai tenté de démontrer comment c'était bien plus facile d'être de mauvaise foi et de crtiquer que d'être honnête et de dire la vérité. Combien de personne peuvent prétendre dire la vérité, la "vraie" vérité, combien peuvent prétendre défendre leur opinion sans avoir peur des conséquences pour eux-même face aux autres. Combien de personnes sont prêtes à braver les autres pour tout simplement défendre leur opinion sur quelqu'un. Ha, ben y en as pas beaucoup !! 

C'est plus facile de jouer les Carpettes plutôt que de s'affirmer ! S'affirmer, c'est s'exposer ! 
Moi, je suis de ceux qui s'expose, c'est plus fort que moi, je ne peux pas mentir, aller dans le sens d'enfoncer quelqu'un, si Moi, je sais que les accusations sont fausses, infondées, érronées...et j'en passe. Alors, je m'insurge de tant d'injustices ! 
Je fais encore partie des gens qui croient que les qualités et les compétences valent bien plus que le léchage de bottes.
Je n'ai jamais léché les bottes de mes chef pour avoir tous les privilèges, et pour le coup, je n'ai jamais fait l'hunanimité.

Pour en revenir à la critique, je me demande comment on peut en arriver à fantasmer sur quelqu'un, se persuader, et pire, persuader les autres que cette personne est mauvaise sans qu'on lui donne la possibilté de s'expliquer.

Moi, par exemple, je ne suis pas quelqu'un d'expansive, j'ai besoin d'un peu de temps pour me sentir à l'aise et en confiance quand je ne connais pas les gens,  je suis donc qualifiée de froide. Mais, Je ne suis pas froide, juste reservée.
Cela ne veut pas dire que dans mon travail, je suis glaçiale et que je fais une tête de six pieds de long. Non, mon travail est essentiellement de l'accueil, si j'étais comme ça, je n'aurai pas choisi un travail ou l'accueil est promordial.

Maintenant (et pour un peu me défendre), quand on fait cela depuis longtemps, c'est clair, que l'on a vite fait de repérer les gens qui vont poser des difficultés.
Quand, on fait un travail de relations publiques, on ne peut pas plaire à tout le monde, et ça, c'est quelque chose sur laquelle j'ai reflechi depuis un moment et j'en fait le deuil, "le 100 % n'existe pas", on est toujours Ou trop, Ou pas assez.

Mais, il y a aussi des gens avec qui tout est naturel, on est juste comme il faut.
Le problème, c'est que les gens pour qui on est comme il faut, c'est tellement naturel que le courant passe qu'il n'éprouve pas le besoin de le dire. Ils pensent juste : "-Tiens cette personne est drôlement sympa !"
Mais les autres à qui, pour une raison X, souvent inconnue d'eux-mêmes, on ne plaît, alors là, Bonjour les fantasmes ! "- Si ça trouve, il ou elle fait ça ! Ou il ou elle a pu dire ça, penser ça.......etc........"

doigt.jpg
Et on se retrouve étiqueté, "pancardé" et voire même accusé.
Je viens de vivre un truc complètement hallucinant. J'appelle ça du "déni de sale gueule". Trop moche, trop belle, j'en sai rien mais j'ai du (pour garder mon boulot, et pour ne pas avoir à subir des sanctions) présenter des excuses publiques à quelqu'un qui ne peut pas me "blairer" parce qu'elle s'est fait un tas de films.  Mais comme elle est cliente, que "le client est Roi", c'est bien connu, je me suis excusée pour mon comportement ! Et  sans que l'on m'ai donné la possibilités de m'expliquer.  Je me suis excusée pour quelque chose que je n'avais pas fait, ordre du "Big Chef".

Un jour un des amoureux m'a dit : " - Tu dégages quelque chose que beaucoup de gens n'ont pas et qui pourrait me rendre jaloux, car moi, je n'ai pas ce petit truc que Toi, tu as !"

Je ne sais toujours pas ce que cela peut être ce petit truc. Je sais qu'à l'aube de mes 40 ans, je n'ai jamais attiré autant d'hommes, pourtant, on ne peut pas dire que je sois belle ou jolie, je suis petite, toute petite, je mesure 1m55, je n'ai donc pas les jambes d'Adriana (à mon grand désespoir, je suis obligée de compenser avec des talons de 10 cm qui me font souffrir), Je ne suis pas bien foutue, j'ai toujours eu des rondeurs même si en ce moment, j'avoue je suis assez mince. J'ai les épaules larges (pfffffff), par contre, je n'ai pas les hanches larges alors les jupes à la mode pour moi, c 'est même pas la peine.  Bref, je ne vais entrer dans un descriptif complet de ma personne, tout ça pour dire, que bien souvent les femmes me posent des problèmes et que je ne sais pas pourquoi, il va de soi, que je ne leur ai jamais demandé, à celles qui ne peuvent pas me voir en peinture.
Fort heureusement, j'ai des amies, pas des tonnes, mais de vraies amies, des femmes que j'adore,  jeunes ou moins jeunes.
Et puis dans mon job, des femmes avec qui j'ai des rapports cordiaux, agréables qui apprécie mon travail, j'en ai aussi. Oufff, je ne suis pas un monstre. 

Malgré le fait que j'ai du Jouer les personnes serviles, que j'ai du ravaler ma fierté, je n'en reste pas moins digne.
Je garde la tête hors de l'eau, j'ai pris conscience de mes vraies valeurs. La moralité dans tout ça, "c'est ne laisser à personne le droit de vous faire croire que vous ne valez rien."
J'ai bientôt 40 ans (dans 4 ans), je me rends compte que j'ai grandi, même si j'ai toujours en moi, bien ancré, un regain de révolte héritée de la période d'adolescence qui  me pousse à m'insurger contre les injustices.
Je suis en train d'acquérir une certaine maturité qui me rend plus humble envers moi même et envers les autres.
Je prends les gens comme ils sont avec leurs défauts et leurs travers mais aussi avec leurs qualités que je n'ai pas peur de défendre.

On est comme on est ! On peut méditer, sur ce que l'on est, avoir conscience de ses "moins" et s'en accomoder pour tenter de les accomoder aux autres mais c'est certain, on ne peut pas se refaire !

Ma dentiste, celle qui m'a proposé un job dans son cabinet, à qui j'ai résumé mon histoire (qui connaît avant tout mes dents) lors de nos rendez-vous. Et bien ma dentiste a pu décéler chez moi des qualités  non négligeables puisqu'elle veut  faire de moi sa secrétaire, elle m'a dit, quand je lui a expliqué que j'avais de serieux doutes quand à l'image que je pouvais donner : "- Laissez tomber, soyez au dessus de tout ça !".

Je dois dire que même si j'ai refusé sa proposition d'embauche parce qu'au fond, ce n'est pas vraiment ce que j'avais envie de faire et qu'avant tout par honnêteté, je ne souhaitais pas accepter cet emploi par dépit pour fuir l'autre en attendant de trouver ce que je recherche réellement. Je sais qu'elle a besoin de quelqu'un qui reste et je ne me sentais pas le droit de me servir d'elle comme tremplin pour partir.

En tout cas, cette proposition a regonflé mon égo, oui, c'est à moi qu'on a proposé un boulot, comme ça ! Tout simplement parce qu'elle m'apprécie.

Je ressors quand même blessée par cette histoire. J'ai beau ressasée je ne comprends pas comment j'ai pu  générée cette situation. J'en conclus donc qu'il n'y a pas d'explications.
Mes amies et mes collègues m'ont rassuré sur mes qualités d'écoute et  d'accueil. 

Je suis moi, un point, c 'est tout ! 

nuage.jpg

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, derrière les nuages se cache le soleil, il faut se servir des expériences, des choses que l'on vit, je ne vois pas la vie en noire, je suis quelqu'un qui a des valeurs, qui aime les autres et que aimé des autres. La preuve en est que j'ai reçu plein de coups de fils aujourd'hui qui indirectement m'ont remonté le moral. Un amoureux par ci, un ex par là, avec qui j'entretiens une complicité plein de tendresse, une amie, un cousin... Je suis Moi, et il y a des gens qui m'aiment comme je Suis. Et  tant pis, pour les autres !


tournesol.jpg

Publié dans Ma philosophie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article